Galerie d'art africain, tribal, premier

Ex collection privée d’art africain Be.
Tabouret Luba janus.
L’assise repose sur une base cariatide composée de deux personnages féminins placés dos-à-dos.
Elles portent des scarifications rituelles sur le ventre.
Leur coiffe est faite de deux nattes placées horizontalement au sommet du front.
La pièce porte les traces du temps. On peut voir le haut des bras des personnages les traces d’usage.
Les Luba (Baluba en tchiluba) sont un peuple d’Afrique centrale.
Leur berceau est le Katanga, plus précisément la région de la rivière Lubu, d’ou le nom (Baluba, qui veut dire « les Lubas »).
Ils sont nés d’une sécession de l’ethnie Songhoy, sous la direction d’Ilunga Kalala qui fit mourir le vieux roi Kongolo vénéré depuis sous la forme d’un python.
Aux XVIe siècle ils créerent un état, organisé en chefferie décentralisé, qui s’étendait de la rivière Kasaï au lac Tanganyika.
Les chefferies recouvrent un petit territoire sans véritable frontière qui regroupe tout au plus 3 villages.Cependant les différentes chefferies sont liées par le commerce.
Les figures marquantes de cette monarchie Luba sont les rois Kongolo, Kalala Ilunga (XVIe siècle) et les successeurs Kasongo Nyembo et Kabongo. Les Balubas se fractionnèrent souvent donnant naissance aux Bena-Lulua et aux Lunda. Ainsi le Mwata Yamvo, empereur lunda est né d’un père luba, et Moïse Tshombe, un de ces descendant, est donc aussi d’origine luba.Aux 19ème siécle les lubas ne purent faire face aux assaults des tchokwe,lélés et Yékés.
Auparavant les balubas vénéraient leurs ancêtres morts résidants au ciel et devant les protéger.
Ils y avaient également des oracles(lubuko) avec des divinateurs.Les prêtres flamands ont néanmoins transcrits et enseigné le tchiluba dans les écoles à côté du francais.Les balubas ne connaissaient pas la propriété privée : la notion de vente d'un terrain est arrivée avec la colonisation.